étant devenu prieur de Las Batuecas, il
reçoit de Rome, en 1606, un appel à
prendre la tête d’une mission au
Congo. Il commence par se dérober ;
mais voici ce que lui-même nous rap-
porte : « en commençant la messe, au mo-
ment où il disait In nomine Patris, il comprit
très clairement et sûrement qu’au cours de
cette messe, Dieu lui ferait comprendre ce qu’il
aurait à faire. C’est ce qui arriva. Sans qu’il
y eut ni vision ni révélation proprement dite il
éprouva en lui un changement si grand qu’à la
fin de la messe, contrairement à sa première et
ferme résolution, il se sentit tout porté et sa
volonté tout inclinée à accepter cette mission
[...] sans qu’intervînt un nouveau motif si ce
n’est la persuasion que telle était la volonté de
Dieu. »
Le Saint-Désert de Roquebrune
s’insère dans cette histoire, certes mou-
vementée : des différents Saints-Dé-
serts fondés durant ces quatre siècles
fort peu subsistent encore aujourd’hui.
Bien modestement, les frères de
Notre-Dame de Pitié revivent ce que
Thomas et ses frères du début de la
Réforme souhaitaient pour l’équilibre
et la fécondité de l’Ordre tout entier.
Vue générale du ‘plateau’ (dessin de frère François) : le chemin qui monte du village débouche
au pied du terre-plein devant la chapelle qu’enserre la bastide ; les 5 ermitages construits par les ca-
maldules se répartissent autour du terre-plein central ; à l’angle nord-ouest, la bergerie.
Au rez-de-chaussée de la maison, les fenêtres du réfectoire, de la sacristie, de la salle de lecture ;
à l’étage, la bibliothèque, les offices (économat etc.) et des cellules d’appoint pour les hôtes.