France à l’occasion de la Révolution,
cherche à réimplanter cette vie à la
fois cénobitique et érémitique, dont
certains traits ne sont pas sans rappe-
ler la Chartreuse… et nos Saints-Dé-
serts carmélitains.
Les camaldules ne persévèreront
pas plus d’un quart de siècle : en 1947,
ce sont les carmes déchaux qui s’y ins-
tallent, provenant des Provinces de
Paris, Avignon-Aquitaine, et Flandres.
Les deux collines
Le terrain du Saint-Désert s’étend
sur une soixantaine d’hectares, englo-
bant deux collines qui dominent le
vieux village de Roquebrune-sur-
Argens. On est ici à l’extrémité Est du
massif des Maures ; la Roche rouge,
qui donne son nom au village, est un
massif isolé, à la silhouette et la cou-
leur caractéristiques. Au sortir de la
chapelle, le regard plonge, vers l’Est,
sur la vallée de l’Argens, jusqu’aux
contreforts de l’Esterel. Par beau
temps, les pointes enneigées du Mer-
cantour se laissent deviner. La rumeur
du village monte jusqu’à l’ermitage fai-
sant le côté est du cloître.
À l’opposé, côté Ouest, les fenêtres
de la bergerie donnent, à travers les ar-
bres, sur la vallée de la Maurette – le
ruisseau coulant au pied de la colline ;
puis le regard court sur les collines des
Maures. Au Sud, le massif des cava-
lières partage la vue entre la baie de
Saint-Raphaël, au S-E, et des versants
plus escarpés du col de Valdingarde, au
S-O. Au Nord, en descendant la route
en direction de la deuxième colline, le
rocher de Roquebrune s’impose au re-
gard : culminant à 373 m, il domine le
Saint-Désert, lui-même à 142 m.
Organisation
Vie cénobitique et vie érémitique :
les deux pôles de la vie au Saint-Désert
ont chacun leur lieu. La chapelle d’une
part ; les ermitages d’autre part. Un
« cloître » organise les ermitages (mai-
Les crêtes du Massif des Maures
Rocher de Roquebrune