La solitude au Saint Désert
Lorsqu’on demande à vivre au saint Désert, c’est d’abord par attrait d’une certaine soli-
tude. Disons-le tout de suite, cette solitude est relative : c’est une solitude en communauté.
Certes, on est souvent seul, dans son ermitage ou sur cette grande propriété, mais on vit en com-
munauté avec offices communs, réfectoire commun. C’est la rareté des contacts avec l’extérieur
qui crée une réelle solitude matérielle.
Le fait de ne pas exercer, ou très peu, de ministère apostolique, et le fait que dans une com-
munauté au petit nombre de frères, on se voit finalement assez peu font que l’on ne peut guère
trouver de compensation à la difficile fréquentation de soi-même. La seule présence qui peut com-
bler alors l’être est celle de Dieu. Et tout naturellement, peu à peu, on s’y fait présent et on y
trouve un épanouissement plein de douceur et de délicatesse, que rien ne pourrait égaler.
Vue d’un ermitage
après restauration
L’habitacle de vie est isolé
par le couloir d’accès qui en
fait le tour, ainsi que par
l’oratoire et la salle d’eau;
l’atelier ouvre directement
sur le cloître.
Un chauffage central a été
réinstallé mais à l’usage, le
poêle à bois suffit pour tenir
l’hiver.