sonnette et jardin) en carré, dont
l’église forme le quatrième côté.
Cette chapelle est enserrée dans
une bastide, l’ancienne résidence bour-
geoise, dont les pièces ont été recon-
verties : la salle à manger est devenue
sacristie tandis que l’ancienne cuisine
est désormais réfectoire. Le salon, à
une époque devenu oratoire d’hiver,
est à présent salle de lecture. Au pre-
mier étage, les grandes chambres ser-
vent de cellules d’appoint ou de pièces
fonctionnelles (économat etc.).
Le plateau compte sept ermitages à
maisonnette, un huitième ermitage
trouvant place dans une partie de la
maison principale, avec les mêmes
fonctionnalités que les ermitages ‘clas-
siques’ excepté le jardin indépendant.
Cinq de ces ermitages ont été bâtis par
les camaldules ; en 1999-2000, d’im-
portants travaux de restauration ont
permis la reprise des toitures et la ré-
organisation de l’espace intérieur.
La bergerie qui les jouxte, déjà par-
tagée en deux ermitages, a elle aussi été
restaurée.
Mode de vie
Le rythme de vie religieuse, au
Saint-Désert, est comparable à celui
d’un couvent ‘classique’ : les frères se
retrouvent à la chapelle pour la litur-
gie, au réfectoire pour le repas, au Cha-
pitre chaque mois pour la réunion de
communauté. Ils se partagent les ser-
vices de la maison, obéissent à un
prieur, participent aux actes impor-
tants de la province (célébrations de
professions et ordinations, chapitre
provincial). Enfin, les frères sont « per-
Vivre dans un ermitage
C’est peut-être ce qui différencie le plus la
vie au Saint Désert, matériellement, de la vie
dans un couvent. Vivre au Désert, c’est vivre,
pour la plupart des permanents, en ermitage.
L’ermitage isole par lui-même. Pour aller cher-
cher quoi que ce soit, un livre, une fourniture
quelconque, il faut sortir et, en quelque sorte,
changer de maison. Et surtout l’ermitage in-
clut l’oratoire, lieu de tous les délices et de tous
les combats… Le danger de l’ermitage, c’est
d’en faire sa petite propriété, son lieu d’indé-
pendance et d’individualisme, voire un lieu où
l’on oublie le frère y compris dans sa prière.