Lettre aux Amis des Frères Carmes
Province d’Avignon–Aquitaine — Octobre 2005
Éditorial
Notre Province d’Avignon-Aquitaine, réalité d’Église, est marquée par la richesse
de différents horizons géo-culturels et religieux. Aussi compte-t-elle sept communautés
réparties entre la France, la Suisse, le Sénégal et le Québec.
Chacune de ces communautés est appelée à vivre toujours plus profondément du cha-
risme thérésien ; manifestant la condition d’itinérance du Peuple de Dieu, elle emprunte
le chemin d’une inculturation de la vie consacrée selon les exigences de ce temps. Avec l’en-
semble de l’Ordre des Carmes déchaux, notre Province expérimente alors quelque chose
du caractère d’universalité qui brille sur le Peuple de Dieu et qui est un don du Seigneur
lui-même, sans préjudice des légitimes diversités et particularités (cf. L. G. n° 13).
En d’autres termes, se tenir devant le Dieu vivant, en communion les uns avec les
autres, au cœur du monde d’aujourd’hui – et non point à côté de ce monde –, pourrait
être l’expression de notre mission spécifique dans l'Église en marche vers son accomplis-
sement eschatologique.
C’est dans ce sens que des frères de notre Province, d’origine québécoise, fondèrent un
couvent à Montréal en 1993, après une première présence dans les années 1950, à
Nicolet, qui ne put être poursuivie. En automne 2004, la communauté quitta Montréal
et s’établit à Trois-Rivières, à côté du grand sanctuaire de Notre-Dame du Cap. Le nou-
veau couvent – plus grand que le précédent – bénéficie de tout l’apport spirituel lié au
sanctuaire marial, ce qui réjouit les « frères de la bienheureuse Vierge Marie du Mont
Carmel ». Aujourd’hui, la communauté est constituée de dix frères, dont huit québécois
et deux européens.
Comme notre Province l’a exprimé lors de son dernier Chapitre, elle espère beaucoup
le développement du Carmel masculin au Québec, dans le souci de servir le Seigneur au
sein de cette Église particulière. À cet égard, Notre Mère sainte Thérèse de Jésus n’écrit-
elle pas : « Je crois n’avoir jamais été en peine depuis que je suis décidée à servir de tou-
tes mes forces mon Seigneur et mon consolateur »
fr. Denis de la Mère de Dieu, Provincial