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Lettre aux Amis des Frères Carmes
Province d’Avignon–Aquitaine — Mai 2006
Liminaire
Nombre de personnes rencontrées
au cours d’apostolats, lors de déplace-
ments – en train ou en auto-stop –,
nous demandent ce qui caractérise la
vocation du frère carme. Et nombreu-
ses sont les réponses… Il est
cependant un élément de la vie des
frères dont l’importance dépasse de
beaucoup les deux heures qu’ils y
consacrent quotidiennement : l’orai-
son, cette prière silencieuse vécue en
communauté. Elle colore toute une ‘vie
devant Dieu’ parce qu’elle est avant
tout pédagogie de ce ‘Dieu qui s’appro-
che’ jusqu’à entrer chez nous pour y
faire sa demeure. Bien des
frères ont connu ce mode d’être-à-
Dieu, avec Dieu, avant de rejoindre les
Carmes, y poursuivre cette expérience
et tâcher de l'étendre à toute leur
existence.
Aujourd’hui, de plus en plus de laïcs
viennent au couvent pour, à leur tour,
essayer de répondre à cet appel inté-
rieur. Ils y rejoignent la communauté
des frères ainsi que d’autres personnes
désireuses de prêter l’oreille à la « voix
de fin silence. » Nos églises deviennent
ainsi, bien modestement, des lieux pro-
pices à ce patient apprentissage de
l'oraison silencieuse.
Chacun y suit son chemin propre –
et la place de l’oraison dans sa vie est
toujours un mystère référé à celui de la
personne. Pour autant, et simultané-
ment, c’est une image de communion
qui se donne à voir : l’Eglise de Dieu
qui se manifeste dans l’œuvre de
l’Esprit qui l’édifie silencieusement, par
des moyens multiples (l’oraison en est
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