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Textes commentés dans l'homélie.
Je ne sais pas si vous avez remarqué la différence d'atmosphère entre le début et la fin de la première lecture (Moïse sauvé des eaux / Moïse tuant l'Egyptien). On peut noter un parrallèle :
- voir ou ne pas voir
- climat lumineux ou climat sombre et même un peu angoissant
Un climat nous invitant à nous interroger : sommes-nous ou non dans la lumière ?
Pour la structure du récit, on remarque un parallèle :
- un acte caché
la naissance dissimulée de Moïse
le meurtre caché de l'Egyptien
- un acte qui est manifesté
"C'est un petit hébreu" s'exclame la fille de Pharaon
"Penses-tu me tuer comme tu as tué l'Égyptien ?" s'exclame l'hébreu
- un acte menant à des conséquences différentes
l'enfant Moïse peut rester en vie
la fuite de Moïse devant la mort possible
Si la naissance cachée de Moïse est un acte dans la lumière conduisant à la vie, le meurtre de l'Egyptien est un acte dans la ténèbre conduisant à la mort. L'opposition nous interroge : comment éclairer nos actes pour qu'ils soient dans la lumière ? L'évangile nous rappelle que la lumière nous est proposée, comme à Bethsaïde et Chorazein. Mais comme ces villes n'ont pas accepté en actes cette lumière, en faisant pénitence, en se convertissant, nous pouvant la refuser nous aussi. Il y a un lien entre les actes posés et le fait d'accueillir la lumière. Cela suppose que la lumière nous précède. Mais comment accueillir cette lumière qui nous précède ? En faisant oraison, même si nous ressentons notre péché. L'oraison est comme un miroir pour nos actes. Cela peut être douloureux de s'exposer à cette lumière de Dieu. Car elle manifeste la vérité. Mais l'oraison nous conduit à la détente intérieure si nous nous exposons doucement à la lumière divine.
"Celui qui fait la vérité vient à la lumière, afin que soit manifesté que ses oeuvres sont faites en Dieu" (Jn 3,21)>

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